La ville de Paoua bascule dans une spirale de violence
- Fiacre Salabe

- 10 nov. 2023
- 2 min de lecture
Le corps sans vie d'un jeune âgé d'une trentaine d'année retrouvé jeudi 9 novembre a déclenché une série de violence dans la ville de Paoua symbole de paix et de cohésion sociale en République centrafricaine.

Des maisons brûlées à Paoua
Des maisons brûlées, quelques voitures calcinées et des personnes blessées en représailles à l'assassinat d'un jeune, c'est le sombre bilan des heurts qui se sont déroulés dans cette ville du nord-ouest du pays.
Pour cause, la mort de Charly Bandjoun un jeune de la ville retrouvée poignardée, a déclenché cette vague de violences dans la ville, selon une source locale jointe au téléphone, par notre rédaction.
À l'origine des faits :
" une dispute de terrain appartenant à la famille de la victime"
entre le jeune retrouvé mort et sa sœur qui aurait vendu le terrain à un commerçant très connu de la ville, nous confie une source locale.
La même source affirme que de violentes disputes ont eu lieu quelques jours auparavant entre le jeune décédé et sa sœur d'une part et d'autre part entre lui et le commerçant accusé par la population d'être le commanditaire de son meurtre.
Le corps du jeune retrouvé devant le domicile du commerçant a lancé une vague de violences et plongé la ville sous une psychose générale dans la journée du 9 novembre. Les forces de la Minusca et les Forces Armées centrafricaines surplace tentent depuis le début des violences de maintenir le calme dans la ville et ont activement participé à l'évacuation des blessés vers l'hôpital de district. Ce matin du 10 novembre, des sources locales affirment que la ville est toujours sous tension et aucun commerce n'est ouvert.
Rappelons que la ville de Paoua symbole de paix et de cohésion sociale depuis les événements de 2012 n'a connu l'ampleur d'une telle violence. Le bilan des dégâts n'est à ce jour rendu public et une réaction des autorités centrafricaine est attendue.
La ville de Paoua a enregistré récemment le retour de plusieurs déplacés suite aux événements armés de 2020.









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