Journée Mondiale de la liberté de la presse 2025: une presse avec ou sans intelligence artificielle ?
- La rédaction

- 3 mai
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Lever le tabou de l'intelligence artificielle pour l'intégrer de manière responsable dans le quotidien des rédactions en Centrafrique: Yacanews.com s'est penché sur la question à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse 2025.
Ce 3 mai, l’UNESCO place la Journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème : « Informer dans un monde complexe – L’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et des médias ». Un sujet d’une actualité brûlante, notamment en République centrafricaine, où les conditions d’exercice du journalisme demeurent particulièrement difficiles. Dans ce contexte, la montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA) soulève à la fois des espoirs et de nombreuses inquiétudes.
L’IA : outil d’innovation ou menace silencieuse ?
L’intelligence artificielle transforme à grande vitesse les pratiques journalistiques à travers le monde. Rédaction automatisée, détection des fake news, personnalisation de l’information… Ces outils puissants peuvent renforcer la qualité de l’information, surtout dans des zones à faible couverture journalistique. Mais en RCA, les réalités du terrain viennent tempérer cette promesse.
Le pays souffre d’une faible pénétration d’internet (moins de 15 % selon les dernières estimations de l’UIT), rendant l’accès aux outils numériques – et donc à l’IA – très limité pour les journalistes comme pour les citoyens. Les coupures d’électricité fréquentes compliquent encore davantage le travail des rédactions, notamment en dehors de Bangui.
Une presse sous pression
Dans ce contexte, la liberté de la presse reste entravée. Les pouvoirs publics exercent une forte influence sur les médias, avec des cas fréquents d’intimidation, de censure ou d’autocensure. Entre 2020 et 2023, plusieurs journalistes ont été interpellés pour avoir publié des articles jugés « déstabilisateurs ». Dans un tel climat, l’IA pourrait-elle aider à protéger les journalistes, ou risque-t-elle d’être utilisée comme un outil de contrôle supplémentaire ?
L’IA peut en effet servir à surveiller les publications, filtrer les contenus ou orienter les discours à des fins de propagande. Des accusations ont déjà été portées contre certaines médias privés, soupçonnés d'utiliser des systèmes automatisés pour promouvoir des récits favorables au gouvernement ou aux hommes politiques tout en noyant les voix dissidentes dans un flot de contenus générés artificiellement.
Cas pratique : intégrer l'intelligence artificielle pour réduire des coûts de production
Aujourd'hui, des médias à faible revenu utilisent des outils d'automatisation de contenus pour combler le manque de moyen humains. Toujours est-il d'un outil d’intelligence artificielle ne peut produire un contenu exact dans les langues locales ou en Sango par exemple d'où l'humain reste indispensable pour les médias.
Yacanews.com : utiliser l’IA de manière responsable
Chez Yacanews.com, nous croyons que l’IA peut être un outil d’appoint, mais jamais un substitut au travail journalistique. Nous avons intégré a cet article, un outil d’intelligence artificielle, permettant une structuration plus fluide et l’analyse rapide de données contextuelles. Les sources ont été vérifiées par des journalistes humains, et les exemples locaux ont été sélectionnés à partir de nos propres enquêtes sur le terrain.
Nous revendiquons une approche transparente et éthique de l’IA, en refusant la diffusion de contenus automatisés sans contrôle éditorial. Dans un pays comme la RCA, où la désinformation est souvent instrumentalisée, il est impératif de former les journalistes aux enjeux de l’IA et de développer des outils adaptés au contexte local.
La complexité du monde actuel, marquée par les conflits, les crises et les mutations technologiques, exige plus que jamais une presse libre, outillée et résiliente. En République centrafricaine, l’intelligence artificielle peut être une opportunité pour moderniser les pratiques, à condition d’investir dans l’infrastructure, la formation et surtout, la protection des libertés fondamentales.
Car, sans liberté de la presse, aucune technologie ne saurait garantir une information de qualité.









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