Centrafrique : que retenir du message du nouvel an du chef de l'État à la nation ?
- Fiacre Salabe

- 2 janv. 2024
- 2 min de lecture
Dans un discours d'une dizaine de minutes tenu ce dimanche 31 décembre à Bangui, à l'occasion du nouvel an, Faustin Archange Touadera a fait un bilan des actions menées au cours de l'année 2023. Il en a profité pour fixer les grandes orientations politiques à venir, et les moyens pour les concrétiser.

Deux points cruciaux, attirent l'attention particulière de la rédaction de Ya Ça News, dans ce discours tenu hier par Touadera, à la nation centrafricaine.
D'abord la question de la tenue des élections locales dont il a fixé la date pour ce 24 octobre prochain, alors que la mobilisation des ressources reste et demeure un enjeu majeur pour la réussite de ces échéances qui se pointent déjà à l'horizon, face à la tension financière actuelle, ou les bailleurs et partenaires ont dû croiser les bras.
"Ces élections locales constituent pour nous, un pas important vers le processus de décentralisation de notre pays, et de la démocratie à la base" lu t-on dans son discours.
Le deuxième point culminant, vise la lutte féroce contre le détournement des derniers publics, dont brillent certains hauts responsables des institutions publiques, et para-étatiques de la place, à l'heure où le pays fait ses premiers pas déjà vers la 7eme République.
"Je dois vous rappeler que la 7eme République ne sera pas ouverte à tous ceux qui pensent que les responsabilités publiques, et les hautes fonctions politiques ou administratives sont des opportunités d'enrichissement, et du profit personnel, au détriment de la population ", selon les propres mots du chef de l'État, qui se veut déterminé, à se débarrasser des fossoyeurs et profiteurs situationnistes dans la nouvelle République en vue.
Des ministères de la communication et de la santé, à la mairie de Bangui, de l'Office national de l'aviation civile (ANAC), en passant par le ministère des petites et moyennes entreprises où des dérives sont constatés au bout du doigt, beaucoup sont à reprochés.
Pour certains observateurs de la vie politique centrafricaine qui commentent déjà son discours, il serait difficile pour Touadera de se débarrasser de ceux qui pillent et volent l'argent du pauvre contribuable centrafricain. Selon eux, tous ceux qui brillent dans ces pratiques néfastes, connus de tous y compris le chef de l'État qui le sait pertinemment, sont ceux qui ont mis la main à la pâte pour la réussite des élections aboutissant à une nouvelle constitution.
Ces derniers se réclament aussi bien à l'ombre, faiseurs de cette nouvelle République, donc par conséquent tout le monde s'apprête à être autour de la 7ème mangeoire. D'autres vont loin pour dire que, Touadera n'a pas charisme pour sanctionner ceux qui pillent la caisse de l'État, et qui le narguent au quotidien, avec leur mode de culte de personnalité qu'ils ont coutume à berner, et à bercer le président Touadera, pour se passer des saints.
Attendons de voir si la série des nominations qui s'annoncent imminentes au poste du vice-président et le nouveau gouvernement qui sera mis sur pied, connaîtraient de nouveaux noms, et visages dans la sphère publique centrafricaine comme promis Touadera dans son discours du nouvel an.









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