Les élus du peuple exigent le limogeage du ministre Doneng
- La rédaction

- 22 mai
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L’Assemblée nationale, par la voix de la Conférence des Présidents, exige officiellement le limogeage du ministre Héritier Doneng, en poste au ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Éducation civique. Au cœur de cette demande, des faits graves mêlant dérives verbales, atteintes à l’intégrité des institutions, soupçons de banditisme et atteinte à la liberté de la presse.
Tout a commencé le 2 mai 2025, lors d’une audition au Parlement autour d’une note signée par le ministre Doneng, suspendant la participation de l’équipe nationale A de football à toutes les compétitions internationales. Si l’échange s’est déroulé dans une ambiance apaisée, c’est le comportement du ministre après cette séance qui a déclenché la colère des élus : des propos jugés insultants, moqueurs et diffamatoires à l’encontre d’un député ont été diffusés sur les réseaux sociaux, provoquant un tollé au sein de l’Assemblée et dans l’opinion publique.
Mais au-delà de cette virulente sortie, Héritier Doneng est également visé par des accusations beaucoup plus lourdes. Il est soupçonné d’être le cerveau d’un réseau de violences politiques, via une milice privée baptisée les « Requins ». Cette milice, qui agirait sous ses ordres, serait impliquée dans plusieurs actes de banditisme et d’intimidation, notamment contre des journalistes, des opposants et des citoyens critiques du pouvoir.
Le ministre est en particulier cité dans l’affaire de l’arrestation arbitraire de Landry Nguéma Ngokpélé, journaliste bien connu pour ses enquêtes rigoureuses et son engagement en faveur de la transparence. Cette arrestation, largement dénoncée par les défenseurs de la liberté de la presse, est perçue comme une manœuvre politique destinée à museler toute voix dissonante.
Dans un courrier signé par Evariste Ngamana, Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale, les élus dénoncent un comportement incompatible avec les exigences de la fonction ministérielle et dangereux pour l’équilibre institutionnel du pays. Ils appellent à une réponse ferme du Premier ministre, en condamnant officiellement ces agissements et en procédant sans délai au limogeage de M. Doneng de ses fonctions, afin de préserver l’intégrité des institutions, l’ordre républicain et la paix civile.
Cette affaire met en lumière les tensions croissantes entre les pouvoirs exécutif et législatif, et souligne l’urgence de restaurer l’éthique et la responsabilité au sein du gouvernement centrafricain. Pour l’Assemblée nationale, aucune dérive, aucune impunité ne doit être tolérée lorsqu’il s’agit de protéger les fondements de la République.









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