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Le chef rebelle Armel Sayo extradé vers Bangui

Armel Sayo menottes aux poignets
Armel Sayo menottes aux poignets

La nouvelle s'est d'abord répandue sur les réseaux sociaux puis a été confirmée par un membre de sa famille dans la nuit du 5 au 6 mai 2025. Le chef rebelle et ancien Ministre de Touadera est extradé vers Bangui après 4 mois de détention à la prison centrale de Yaoundé. Ya Ça News décrypte pour vous les premières images de cette chasse à la sorcière menée de bout-en-bout par les autorités centrafricaines. 


Deux photos, une seule légende : URGENT ! "Le transfert du chef rebelle Armel Sayo de Yaoundé vers Bangui est finalement effectué."


Sur les deux photos, on peut voir un homme légèrement affaiblie, les cheveux et la barbe négligés, forçant presque le sourire dans un t-shirt quelque peu abîmé,  Armel Sayo apparaît pour la première fois depuis son arrestation le 17 janvier dernier, les menottes aux poignets.

 

Premières preuves visuelles de cette extradition, les deux photos amateurs diffusées aux premières heures du transfèrement de l'ex patron du mouvement rebelle "Révolution et Justice", viennent mettre un terme à des mois de négociations menées par les autorités centrafricaines. En février 2025, le Directeur de la police centrafricaine avait lui-même échoué à faire transférer celui qui est devenu depuis le prisonnier le plus convoité de la justice centrafricaine. 


Alors qu'aucune source gouvernementale ne confirme officiellementl'extradition d'Armel Ningatoloum Sayo vers Bangui, un membre de sa famille joint depuis Yaoundé confirme que l'extradition a eu lieu à l'aéroport de Nsimalen aux alentours de 19 heures. Une source policière a également confirmé, une sécurité renforcée au niveau de l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen en début de soirée. 


Arrêté le 17 janvier 2025 à l'aéroport international de Douala, en vertu d'un mandat d'arrêt international émis par la République centrafricaine, le chef rebelle était depuis, détenu au Cameroun. Les autorités centrafricaines avaient au cours des mois passés, exprimé leur souhait de le voir extradé pour répondre à des accusations de crimes graves, notamment des crimes de guerre et des atteintes à la sécurité de l'État. Cependant, le Cameroun n'avait donné aucune suite officielle à cette demande d'extradition. 


Des tensions diplomatiques ont émergé autour de cette affaire, notamment en raison d'accusations selon lesquelles la France aurait exercé des pressions sur le Cameroun pour empêcher l'extradition de Sayo vers la République centrafricaine.  L'ambassade de France à Bangui avait alors formellement démenti ces allégations, affirmant qu'elle n'a exercé aucune pression sur les autorités camerounaises et réaffirmant le respect de la souveraineté du Cameroun.


L'arrestation en janvier puis l'extradition d'Armel Ningatoloum Sayo en ce mois de mai viennent raviver le débat autour des efforts déployés par les autorités centrafricaines vis-à-vis de certains responsables de groupes armés. Pour Alphonse Kolingo, observateur de la vie politique centrafricaine : 


"On a l'impression que le Président Touadera a une dent gardée contre les rebelles d'origine centrafricaines alors que des rebelles encore en activité comme Ali Darassa, Hassan Bouba et bien d'autres sont reçus avec honneur sans être inquiété par la justice "


 Aux lendemains de la signature d'un énième accord de paix avec les groupes armés, UPC d'Ali Darassa et 3R de Sembé Bobo et à quelques mois du possible dialogue souhaité par l'opposition démocratique, le Président Touadera saura t-il résoudre toutes les équations avant "son premier mandat de la 7e République"?

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