La MOE-RAC appelle l’ANE à clarifier le chronogramme des élections locales en Centrafrique
- Crépin Soulou
- 5 juin
- 2 min de lecture

Après de multiples reports, les élections locales en République centrafricaine sont désormais fixées au 31 août 2025, selon le chronogramme publié par l’Autorité nationale des élections (ANE) en février dernier. Mais ce calendrier semble déjà menacé, alerte la Mission d’observation électorale du Réseau Arc-en-ciel (MOE-RAC), dans un communiqué signé par son chef de mission, Joseph Bindoumi, le 4 juin à Bangui.
La MOE-RAC s’inquiète du non-respect des échéances fixées par l’ANE. Selon elle, la publication des listes électorales définitives, initialement prévue pour le 29 mai, n’a toujours pas eu lieu. De même, la convocation du corps électoral par le président Faustin Archange Touadéra, attendue pour le 3 juin, n’a pas été effectuée.
Le rapport évoque également la suspension de l’affichage des listes provisoires dans plusieurs localités du pays, notamment à Bossembélé, Bossemptélé et Baboua. Une situation préoccupante qui, selon la MOE-RAC, pourrait compromettre l’inclusivité et la transparence du scrutin à venir.
La mission déplore par ailleurs le manque de communication de l’ANE, notamment sur la reprise éventuelle des opérations d’affichage dans les zones concernées. Elle craint que les électeurs de ces régions soient exclus du processus électoral.
Dans un ton sans équivoque, la MOE-RAC appelle l’ANE à faire preuve de transparence et à informer le public sur l’état d’avancement de la révision du fichier électoral, ainsi que sur l’ensemble du processus d’organisation des élections locales.
Enfin, la MOE-RAC exhorte le gouvernement et l’ensemble des acteurs impliqués à accorder une attention particulière à la bonne tenue de ces élections, très attendues par les populations centrafricaines, dont le droit à la participation démocratique est en jeu.
Dans ce contexte, certains observateurs de la scène politique centrafricaine s’interrogent : alors que le président Touadéra poursuit sa quête de financements européens pour le Plan national de développement (PND), le gouvernement parviendra-t-il à mobiliser les ressources nécessaires pour garantir l’organisation effective de ce scrutin tant reporté ?
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