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Interpellé par l'Assemblée nationale, le ministre Héritier Doneng refuse de se présenter

Hémicycle de l'Assemblée Nationale
Hémicycle de l'Assemblée Nationale

Le mercredi 14 mai, l’Assemblée nationale centrafricaine a officiellement interpellé le ministre de la Jeunesse et des Sports, Héritier Doneng, à la suite de propos injurieux et de comportements jugés désobligeants à l’encontre du député Clément Ndobet. Une situation qui vient cristalliser une série d'accusations de plus en plus lourdes visant ce membre du gouvernement.


À l’ouverture de la session, le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, n’a pas mâché ses mots. Il a dénoncé « l’incivisme » du ministre, soulignant que lorsque « un ministre attaque publiquement un élu de la Nation sur les réseaux sociaux, c’est l’ensemble du peuple centrafricain qui est visé ».


Mais au-delà de cette attaque verbale, Héritier Doneng fait désormais face à de graves soupçons. Selon plusieurs sources parlementaires et de la société civile, il serait à l’origine de l’arrestation arbitraire du journaliste Landry Nguéma Ngokpélé, sur fond de répression contre la liberté de la presse. L’opération aurait été menée avec la complicité de la milice privée du ministre, tristement surnommée les « Requins », à laquelle sont également attribués plusieurs cas présumés d’enlèvements et d’assassinats ciblés.


Par ailleurs, le nom du ministre est cité dans une affaire de détournement de fonds publics liée à l'organisation d’un match de qualification des Fauves de Bas-Oubangui. L’affaire, connue sous le nom d’« Environnement de match », porte sur la mauvaise gestion présumée de fonds alloués à l'événement, provoquant l’indignation des députés comme de l’opinion publique.


Face à cette accumulation de scandales, le chef du gouvernement, Félix Moloua, a tenté de se désolidariser de son ministre. Devant les élus, il a affirmé que seul Héritier Doneng pouvait expliquer ses actes et ses déclarations. Pourtant, ce dernier a choisi de ne pas se présenter devant l’hémicycle, accentuant le malaise et la colère des parlementaires.


Le groupe parlementaire du Mouvement Cœurs Unis (MCU) a qualifié Héritier Doneng de « brebis égarée » et de « loup infiltré au sein du gouvernement ». Plusieurs députés ont réclamé sa démission immédiate, estimant qu’il n’est pas digne d’assumer des responsabilités publiques dans un État de droit.


Le silence persistant du ministre, face à l’ampleur des accusations, jette une ombre sur l’ensemble de l’exécutif. Reste à savoir si le gouvernement acceptera de porter indéfiniment le fardeau de ce ministre de plus en plus contesté.

 
 
 

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