Des matériels de cuisine remis aux femmes de Pissa par l'association "Wali So A Lingbi"
- Crépin Soulou

- 21 mai
- 2 min de lecture

Dans un élan de solidarité, les femmes de l'association "Wali So A Lingbi" ont reçu, ce week-end, des mains de Madame Sylvie Christine Amity, un important lot de matériels ménagers comprenant cuvettes, bassines, plats, assiettes et autres ustensiles de cuisine. Cette initiative vise à améliorer les conditions de vie précaires des femmes rurales de la ville de Pissa, située sur l'axe Bangui-Mbaïki.
Ce don fait suite à une visite de terrain effectuée récemment par Sylvie Christine Amity, au cours de laquelle elle a été saisie par les difficultés exprimées par les femmes de la localité. "Lors de mon passage à Pissa, j’ai été interpellée par ces femmes courageuses qui m'ont exposé leurs problèmes. Elles manquent cruellement de moyens pour subvenir aux besoins de leurs ménages. Ce geste est donc un premier pas pour leur venir en aide", a-t-elle déclaré.
La République centrafricaine, marquée par une succession de crises politico-militaires depuis 2013, compte parmi les pays les plus pauvres du monde. Selon la Banque mondiale, près de 71 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, une réalité encore plus dure pour les femmes rurales. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) indique que plus de 60 % des femmes centrafricaines n'ont pas accès à une source de revenu stable, et que l’accès aux services de santé et à l’éducation y est très limité dans les zones rurales.
Les femmes de Pissa ne font pas exception à cette situation alarmante. Beaucoup d’entre elles, veuves ou chefs de famille, peinent à assurer les besoins de base de leurs enfants. L’association "Wali So A Lingbi", qui œuvre pour le bien-être et l’autonomisation des femmes dans la région, voit donc dans cette aide une bouffée d’oxygène.
"Nous sommes ravies d’avoir reçu ces matériels. C’est un véritable soulagement pour nous, car la plupart de nos ménages étaient dépourvus du strict minimum pour la cuisine", confie Bernadette Bouyegba, membre active de l’association. "Nous espérons que cette action n’est qu’un début, car nous avons de nombreux projets en attente et comptons sur le soutien de partenaires comme Madame Amity."
À travers ce geste, c’est tout un écosystème de solidarité féminine et de résilience communautaire qui se construit, dans l’espoir de redonner aux femmes centrafricaines la place qui leur revient dans la reconstruction du pays.









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