Le récent accord signé par l'UPC et 3R exigerait-il un remaniement gouvernemental ?
- Fiacre Salabe
- 29 avr.
- 2 min de lecture

Le 19 avril dernier, N'djamena a servi de cadre pour les autorités centrafricaines de recevoir les responsables des groupes armés de l'union pour la paix en Centrafrique (UPC) et les 3R, dans un pourparler qui a abouti à la signature d'un accord de paix et de cessez-le-feu.
Quelques jours après, le chef de l'État Faustin Archange Touadera a fait l'annonce de cet accord tripartite entre le gouvernement, l'UPC d'Ali Darassa, et les 3R représentés par Oumar Abdelkader, lors d'une réunion de haut niveau, sur la sécurité, tenue à Bangui, le 23 avril dernier.
Cet énième accord prévoit la cessation de toutes hostilités sur l'ensemble du territoire, le désarmement des combattants de ces deux groupes armés signataires, et leur cantonnement.
Le 27 avril dernier, l'UPC d'Ali Darassa, a signé un communiqué officiel, appelant l'ensemble de ces éléments sur le terrain, àcesser les hostilités, et d'observer les principes fondateurs de l'accord signé le 19 avril.
Alors que l'UPC et 3R faisaient partie des pourparlers de février 2019 tenus à Khartoum, ayant abouti à la signature de l'APPR par les 14 groupes armés, ceux-ci avaient fait un revirement en rejoignant les rangs de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) en 2020.
Au lendemain de l'APPR paraphé par le président Touadera le 6 février 2019, un gouvernement d'union nationale (GUN), s'est aussitôt constitué. Les 14 groupes armés y sont représentés, dont l'UPC, qui a désigné l'actuel ministre de l'élevage Hassan Bouba.
Et comme à chaque signature des accords de paix que le pays a connu, un remaniement gouvernemental s'ensuit, certaines langues ne cessent déjà de se délier autour d'une plausible retouche du gouvernement.
Et s'il venait à être confirmé que Darassa Ali et Oumar Abdelkader reviennent au pays pour le suivi de cet accord, qu'en est-il de leur position, se demandent certains observateurs de la vie politique centrafricaine. Un gouvernement réunissant les représentants de ces groupes armés verrait-il jour prochainement ?
Tout porte à croire que les manœuvres seraient enclenchées pour voir naître un gouvernement de large ouverte tant bien que l'annonce d'un dialogue avec l'opposition démocratique a elle aussi été faite par le Fidèle Gouandjika, conseiller spécial du Chef de l'État centrafricain.
Alors que le gouvernement centrafricain se félicite de signature de cet énième accord de paix, la situation sécuritaire du pays reste délicate à quelques mois de la tenue des élections groupées de décembre 2025.
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