top of page
Rechercher

La CPS renforce les capacités du personnel du système judiciaire centrafricain

Photo de famille des participants
Photo de famille des participants

Des magistrats de la Cour pénale spéciale (CPS), ainsi que des représentants des juridictions nationales issus de Bangui et des provinces, prennent part à un séminaire de cinq jours sur les principes de l’Académie internationale de Nuremberg du 19 au 23 mai 2025.


L’objectif affiché est clair : renforcer la lutte contre l’impunité, promouvoir l’indépendance et l’impartialité du système judiciaire centrafricain.


Magistrats, officiers de police judiciaire et gendarmes ont ainsi été formés autour de bonnes pratiques et de standards internationaux en matière de justice pénale. Cette initiative, saluée par la représentante de l'Académie de Nuremberg, Darleen Sedan, s’inscrit dans une dynamique plus large de soutien aux institutions judiciaires du pays : « Je suis satisfaite de l'engagement du gouvernement centrafricain à poursuivre ce programme de renforcement des capacités des acteurs judiciaires, afin de conduire le pays vers une justice plus équitable. »


Cependant, ces efforts louables peinent à rassurer une partie de l’opinion publique, tant les obstacles structurels et politiques à une justice réellement indépendante demeurent. Le cas emblématique d’Hassan Bouba continue de hanter les esprits. Ancien chef rebelle devenu ministre, Bouba avait été arrêté en novembre 2021 par la CPS pour crimes de guerre, avant d’être libéré quelques jours plus tard dans des circonstances opaques, et sans jamais être jugé.


Malgré les promesses de réforme, cette affaire a illustré de façon flagrante les pressions politiques qui pèsent sur le système judiciaire centrafricain, y compris sur la CPS pourtant censée être indépendante et protégée de l’ingérence. Plusieurs autres cas de dérives remettent en cause la crédibilité même des institutions chargées de rendre justice aux victimes des atrocités commises pendant la guerre civile par exemple.


Alors que ce nouveau séminaire se déroule, une question cruciale demeure : les avancées techniques et les formations suffiront-elles à faire contrepoids à l’impunité politique ? Pour de nombreux observateurs, la justice centrafricaine ne pourra gagner la confiance des citoyens qu’à la condition de faire preuve de courage dans les dossiers sensibles, y compris lorsqu’ils touchent les hautes sphères du pouvoir.

 
 
 

Commentaires


bottom of page